À propos du régime végétarien…
Ce n’est pas facile, mais c’est possible de bien se nourrir dans le cadre d’un régime végétarien.
Une caractéristique de la race humaine est de naturaliser les événements ordinaires. Il s’agit d’une stratégie de survie qui vise à économiser l’énergie en orientant notre attention vers la résolution de problèmes plus urgents. Cependant, tout ce que nous banalisons n’est pas naturel et tuer des animaux pour se nourrir en est un exemple. Des études scientifiques soulignent qu’au passé, la consommation de protéines animales était un facteur décisif pour la survie et le maintien de notre espèce, de même que la maîtrise du feu pour faire la cuisine les aliments, facilitant ainsi leur absorption par le processus de digestion et nous fournissant suffisamment d’énergie pour développer nos capacités cérébrales.
Cependant, le temps a passé et nous sommes aujourd’hui ici, dans un processus continu d’expansion de notre potentiel cognitif, maintenant grâce à l’utilisation de la technologie, mais nous nous nourrissons toujours de la même manière que nos ancêtres. Ces mêmes études soulignent également les dommages causés à l’environnement, et par conséquent à toutes les espèces de la planète, par la production à grande échelle d’animaux de boucherie, parmi lesquels l’augmentation des émissions de carbone, la grande consommation d’eau et la déforestation résultant de l’expansion des pâturages pour l’élevage.
Avec la technologie dont nous disposons aujourd’hui, nous sommes déjà en mesure de modifier nos habitudes alimentaires en faveur d’un régime nutritionnellement sain et écologiquement éthique. Pour cela, un début serait de mettre en évidence le déséquilibre entre le coût et le bénéfice de la production et de la consommation de viande, afin d’utiliser les mêmes ressources qui sont gaspillées dans ce processus pour mieux les utiliser dans la production d’aliments d’origine végétale plus accessibles.
Et en tant qu’espèce dominante, il contribuerait aussi à la prise de conscience en opposant le rapport entre le commun et le naturel : il est commun de manger de la viande, mais il n’est pas naturel de le faire au détriment d’autres espèces, simplement parce que nous sommes coincés dans une habitude ancestrale. Nous avons toujours besoin de protéines, mais pas aux dépens d’autres espèces, parce que ce petit animal mignon sur internet n’est pas très différent de cet autre animal mort qui est servi sur nos tables.